Etape 23 - Tatacoa - Au coeur du labyrinthe de Cuzco
Samedi 7 juillet 2018. Passé la ventana, on accède directement au coeur du labyrinthe de Cuzco***. Sensation de désolation garantie. Le territoire des cactus et de la terre rouge du désert de Tatacoa***.

Au pied des falaises de grès rouge, des amas de terre et de pierre se forment, vestiges des anciennes formations rongées année après année par l'érosion.

Au bas des falaises de grès, le sol se craquèle rappelant ainsi malgré le temps maussade que cette partie du monde est une des plus arides de la planète. On est bien loin en effet de la carte postale colombienne, des forêts tropicales et des plages des Caraïbes.

Ici, c'est le territoire des araignées, des scorpions, des serpents et des aigles. Sans oublier les tortues et les rongeurs.

Coincé entre la cordillère centrale et orientale qui font office de boucliers antinuages tout au long de l'année (sauf aujourd'hui peut-être, j'ai même senti quelques gouttes de pluie !), le désert de Tatacoa est une oasis de sécheresse au milieu d'un pays où le vert tient le haut du pavé. En clair, on est bien loin des forêts exubérantes du bassin amazonien.

Au milieu des formations de grès rouge naissent d'étroits petit canyons que nous remontons à pied sans crainte.

D'étroits passages permettent de passer d'un canyon à l'autre. La zone est fortement érodée. Ces canyons secs se développent de manière transitoire en hiver... et laissent parfois courir des cours d'eau éphémères qui achèvent de les éroder.

Au bout de ce long dédale de ravines labyrinthiques dans un paysage qui peut atteindre 20 mètres de profondeur, on accède à une vaste esplanade où naissent encore d'étranges formations de grès qui sont comme des mains de géants emprisonnées dans le sous-sol.

En me retournant, j'aperçois le magnifique canyon que nous avons traversé pour arriver jusqu'ici. Il a fallu grimper un peu, et Léa a terminé la descente sur les fesses.


De plus près, ces grandes mains de pierre rouge sont encore plus impressionnantes.





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